couverture des sols

Commandement #1 de l’agriculture régénératrice  : La couverture maximale des sols

Protéger les sols, c’est protéger l’avenir. Dans le cadre des pratiques d’agriculture régénératrice, maintenir une couverture maximale des sols s’impose comme un principe fondamental. Cette technique vise à préserver la structure et la santé des sols, tout en offrant des bénéfices majeurs pour l’environnement : lutte contre l’érosion, amélioration de la biodiversité et séquestration du carbone.

Qu’est-ce que la couverture maximale des sols ?

La couverture maximale des sols consiste à garder la surface des terres agricoles recouverte, que ce soit par des cultures principales, des couverts végétaux ou encore des résidus de culture. Contrairement aux champs laissés nus après la récolte, cette approche offre une barrière protectrice contre les agressions extérieures.

Cette couverture agit comme un rempart contre les intempéries, empêchant les vents violents et les fortes pluies d’éroder les sols. Elle contribue également à maintenir l’humidité et à réguler la température, créant ainsi des conditions idéales pour les micro-organismes essentiels à la fertilité.

Pourquoi limiter l’érosion est essentiel

L’érosion des sols est une menace majeure pour l’agriculture. Chaque année, des millions de tonnes de terre arable sont perdues, réduisant la capacité des sols à produire des cultures et perturbant les écosystèmes.

La couverture des sols permet de :

  • Réduire le ruissellement : les couverts absorbent l’eau de pluie et limitent l’écoulement, empêchant la perte de matière organique.
  • Diminuer la compaction : en amortissant l’impact des pluies sur le sol, elle évite la formation d’une croûte en surface.
  • Protéger les micro-organismes : essentiels pour le cycle des nutriments, ces derniers prospèrent sous une couverture végétale.

Un rôle clé dans le stockage du carbone

Les sols jouent un rôle central dans la lutte contre le changement climatique, puisqu’ils contiennent 2 à 3 fois plus de carbone que l’atmosphère. En maintenant une couverture végétale, on stimule la photosynthèse des plantes, un processus qui capte le CO₂ atmosphérique et l’intègre dans le sol sous forme de matière organique.

Cette approche :

  • Augmente la matière organique du sol : un indicateur clé de la santé des sols.
  • Crée des puits de carbone : capables de retenir durablement le carbone et de réduire les émissions globales.
  • Restaure les écosystèmes : favorisant des cycles de l’eau et des nutriments plus efficaces.

Comment intégrer la couverture des sols dans une exploitation agricole

Pour adopter cette pratique, plusieurs techniques peuvent être mises en œuvre :
Les cultures de couverture : plantes comme le trèfle, la vesce ou le radis fourrager, semées entre deux cultures principales, qui protègent le sol tout en enrichissant sa fertilité.
Le maintien des résidus de culture : laisser les restes de récolte en surface pour créer une barrière protectrice.
L’agroforesterie : planter des arbres ou arbustes dans les champs pour offrir une couverture supplémentaire et améliorer la biodiversité.

Ces pratiques, adaptées aux contextes locaux, réduisent les besoins en intrants chimiques et renforcent la résilience des exploitations face aux aléas climatiques.

Notre co-fondateur Félix Noblia a intégré les cultures de couverture sur ses terres avec le sorgho, il vous explique en détails juste en dessous :

Vers une agriculture résiliente et durable

En misant sur la couverture maximale des sols, les agriculteurs s’engagent dans une démarche à la fois écologique et économique. Cette pratique clé de l’agriculture régénératrice démontre qu’il est possible de produire durablement tout en préservant les ressources naturelles.

Partagez cet article

Facebook
Twitter
LinkedIn