Les engrais de synthèse ont joué un rôle majeur dans la révolution agricole, permettant de nourrir une population mondiale croissante, aujourd’hui estimée à 8 milliards d’habitants. Mais leur utilisation massive a entraîné de graves conséquences environnementales et sanitaires. Selon l’ONU, 23 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre proviennent de l’agriculture, dont une part importante est liée à l’usage d’engrais azotés. Réduire leur usage est aujourd’hui une priorité pour préserver les sols, protéger la biodiversité et garantir un avenir durable.
Les engrais de synthèse : des alliés devenus problématiques
Les engrais de synthèse, riches en azote, phosphore et potassium, ont permis des gains spectaculaires de productivité agricole. Cependant, leurs impacts négatifs ne peuvent plus être ignorés. Selon une analyse de Toute l’Europe, certains pays européens, comme l’Espagne et l’Italie, figurent parmi les plus grands utilisateurs de pesticides, soulignant l’urgence d’adopter des pratiques agricoles plus durables pour limiter ces impacts
Chaque année, environ 24 milliards de tonnes de sols fertiles sont perdus à cause de l’érosion, aggravée par une utilisation excessive de ces produits. Cette dégradation oblige les agriculteurs à utiliser davantage d’intrants chimiques pour maintenir leurs rendements.
Les excès d’engrais se retrouvent également dans les cours d’eau, provoquant une pollution grave. En France, 70 % des nappes phréatiques contiennent des niveaux élevés de nitrates. Ce phénomène, connu sous le nom d’eutrophisation, est responsable de 78 % des zones mortes dans les océans, comme celle de 15 000 km² dans le Golfe du Mexique.
De plus, ces pratiques affectent la biodiversité : les sols appauvris deviennent moins propices aux micro-organismes et insectes essentiels au maintien des écosystèmes agricoles.
Les dangers environnementaux et sanitaires associés aux produits phytosanitaires
Les engrais de synthèse ne sont pas les seuls responsables de cette crise écologique. Les produits phytosanitaires, comme les pesticides et herbicides, aggravent encore la situation.
En Europe, 45 % des eaux de surface contiennent des résidus de pesticides, contaminant les écosystèmes aquatiques et l’eau potable. Ces substances posent également des risques sanitaires majeurs. L’exposition prolongée aux pesticides a été associée à des troubles graves, allant de maladies neurologiques à certains types de cancers.
Ces produits chimiques, censés protéger les cultures, ont également un impact dramatique sur la faune. Les abeilles, essentielles à la pollinisation, sont particulièrement vulnérables, mettant en danger la reproduction des plantes et, à terme, la sécurité alimentaire mondiale.
L’agriculture régénératrice : une alternative efficace et durable
Face à ces défis, l’agriculture régénératrice représente une solution clé. Contrairement à l’agriculture intensive, elle vise à restaurer les écosystèmes agricoles tout en réduisant la dépendance aux intrants chimiques.
Les pratiques comme le non-labour, qui préserve la matière organique des sols et les cultures de couverture semées entre deux récoltes principales, renforcent la matière organique des sols, augmentant leur fertilité de 20 % en 10 ans. Ces pratiques réduisent également l’érosion des sols de 60 % et permettent de capter davantage de CO2.
De plus, l’agriculture régénératrice favorise la biodiversité. En diversifiant les cultures et en intégrant des pratiques comme la rotation des cultures, elle rend les sols plus résilients face au changement climatique. Enfin, elle joue un rôle clé dans la lutte contre le réchauffement climatique en captant davantage de CO2 dans les sols, contribuant ainsi à réduire les émissions globales.
Réduire les engrais de synthèse : des solutions accessibles pour les agriculteurs
La transition vers une agriculture sans engrais de synthèse est non seulement faisable, mais également bénéfique à long terme.
Le compostage, par exemple, permet de transformer les déchets organiques en engrais naturels. Chaque tonne de compost utilisée évite l’emploi de 50 kg d’engrais chimiques, tout en enrichissant les sols.
Les cultures de couverture, comme la vesce ou la moutarde, enrichissent les sols naturellement tout en limitant l’érosion et la prolifération des mauvaises herbes. Ces pratiques améliorent également la structure des sols, augmentant leur capacité à retenir l’eau et les nutriments.
ReGeneration soutient activement cette transition. En 2023, l’entreprise a financé plus de 100 exploitations agricoles et contribué à régénérer 10 000 hectares de terres grâce à des pratiques durables. Elle accompagne les agriculteurs dans la réduction de leur dépendance aux engrais de synthèse tout en garantissant la rentabilité de leurs exploitations.
Vers une agriculture plus responsable : les bénéfices pour tous
Réduire l’usage des engrais de synthèse offre des avantages considérables pour les agriculteurs, l’environnement et la société dans son ensemble. À long terme, cette démarche permet de diminuer les coûts liés aux intrants chimiques, tout en garantissant une meilleure santé des sols et des écosystèmes.
De plus, cette transition répond aux attentes croissantes des consommateurs, qui recherchent des produits respectueux de l’environnement et de leur santé. Pour les entreprises, s’engager dans cette voie constitue également un moyen de contribuer à la neutralité carbone et de répondre aux exigences réglementaires en matière de responsabilité sociale et environnementale.
ReGeneration, en soutenant les agriculteurs dans cette transformation, joue un rôle essentiel dans la construction d’un système agricole durable, aligné avec les défis environnementaux et économiques de notre époque.