biodiversité

La transition agroécologique, facteur clé de la préservation de la biodiversité

Alors que la COP16 Biodiversité touche à sa fin, la préservation et l’amélioration de la biodiversité a fait émerger des problématiques et débats qui occupent (une fois n’est pas coutume) le devant de la scène médiatique. L’occasion pour ReGeneration de rebondir sur le rôle clé du secteur agricole comme solution contre l’effondrement de la biodiversité. Souvent critiquée pour son impact négatif sur les écosystèmes et le vivant, l’agriculture est en réalité tout à la fois le problème et la solution pour la préservation et la reconstruction de la biodiversité. Utilisée à bon escient, dans des pratiques vertueuses, l’agriculture constitue en effet un levier puissant de régénération, capable de séquestrer du carbone et offrir une réponse durable à la préservation et la reconstitution des écosystèmes et du vivant. 

Alerte sur la Biodiversité : la 6ème extinction est en marche

La biodiversité désigne la variété des organismes vivants qui interagissent au sein des écosystèmes. Aujourd’hui celle-ci connaît un déclin alarmant, les scientifiques et experts du monde entier ont lancé une alerte. De nombreux animaux et plantes disparaissent à un rythme encore  jamais égalé provoquant de graves effets sur les écosystèmes. On parle aujourd’hui de la 6ème extinction avec 75% des milieux terrestres et 40% des écosystèmes marins sont fortement dégradés.

L’artificialisation des milieux naturels (30% des impacts) pose également problème, puisque via l’urbanisation liée à la croissance démographique et au développement économique, nous transformons un sol agricole, naturel ou forestier par des aménagements répondant à nos besoins. 

Le problème étant que la plupart du temps, ces actions sont irréversibles et entraînent :

  • une imperméabilisation : en réduisant l’infiltration de l’eau, augmentant le ruissellement et le risque d’inondation, entraînant ainsi l’érosion des sols.
  • une pollution de l’eau : en transférant des sédiments contaminés (engrais, hydrocarbures, métaux lourds) vers les cours d’eau, dégradant donc leur qualité chimique et écologique.
  • un déstockage de carbone : en libérant rapidement le carbone, contribuant au changement climatique si les sols ne sont pas rapidement recouverts.
  • un impact sur la biodiversité :  en fragmentant des habitats naturels et modifiant les écosystèmes et les paysages de manière irréversible.

 

Dans le contexte agricole, la biodiversité est essentielle pour le maintien des écosystèmes naturels, car elle soutient les pollinisateurs, améliore la santé des sols, aide à réguler gaz à effet de serre et aide à lutter contre les ravageurs. Une exploitation riche en biodiversité est plus résiliente face aux aléas climatiques et aux maladies, assurant ainsi une production plus stable.Mais la perte de biodiversité met en péril ces écosystèmes, rendant les cultures plus vulnérables et diminuant leur rendement à long terme. 

Défis actuels : agriculture intensive et perturbation des écosystèmes

L’agriculture intensive, caractérisée par la monoculture et l’utilisation excessive de pesticides et de fertilisants, a contribué à une extrême dégradation de la biodiversité au cours des dernières décennies. En remplaçant des écosystèmes complexes par des cultures homogènes, elle appauvrit les sols, réduit les habitats naturels et perturbe les cycles de vie des espèces.

La monoculture consiste à cultiver exclusivement une seule espèce sur un champ, ou à élever une seule espèce animale dans une exploitation. Même si les cultures peuvent varier d’année en année, le principe reste le même : une seule culture à la fois sur une parcelle. Cette méthode, bien qu’efficace à court terme, entraîne l’épuisement des sols, la diminution de la biodiversité et une augmentation de la vulnérabilité aux maladies et aux parasites, nécessitant souvent des apports massifs de pesticides et d’engrais qui contaminent également les nappes phréatiques et menace les écosystèmes aquatiques. 

Les pratiques conventionnelles, qui cherchent à maximiser les rendements à court terme, ont souvent négligé l’importance de la diversité des espèces dans les champs et les sols. Ce modèle a mené à une déforestation massive, un déclin des populations d’insectes pollinisateurs, et une dégradation de la qualité des sols, qui sont désormais moins capables de retenir l’eau et les nutriments.

ReGeneration : agriculture régénératrice, un modèle de restauration de la biodiversité

Face aux limites du modèle conventionnel, l’agriculture régénératrice apparaît comme une alternative prometteuse. Contrairement aux pratiques intensives, elle vise à régénérer les sols, restaurer les écosystèmes, et enrichir la biodiversité grâce à des méthodes naturelles et durables. 

Les principes de l’agriculture régénératrice incluent : 

  • la rotation des cultures
  • la réduction de la perturbation des sols
  • l’utilisation de couverts végétaux permanents et garder des racines vivantes dans le sol.
  • l’intégration d’animaux dans les systèmes agricoles pour favoriser un cycle naturel des nutriments. 

Ces pratiques favorisent la santé des sols et augmentent la capacité des terres agricoles à séquestrer le CO2, permettant ainsi de lutter activement contre le réchauffement climatique.

Chez ReGeneration, nous sommes engagés dans la promotion de l’agriculture régénératrice et soutenant les agriculteurs dans la transition vers ces pratiques durables. Grâce à des initiatives concrètes, nous à créer des écosystèmes agricoles résilients et florissants qui non seulement capturent plus de carbone qu’ils n’en émettent, mais aussi améliorent la qualité de l’eau et la fertilité des sols.

biodiversité et agriculture régénératrice

Vers une agriculture durable et souveraine : les bénéfices pour les communautés et la planète

L’un des atouts majeurs de l’agriculture régénératrice est sa capacité à renforcer la souveraineté alimentaire des communautés locales. En favorisant des pratiques agricoles adaptées aux spécificités de chaque région, elle permet de développer des systèmes alimentaires locaux plus robustes et autonomes, capables de résister aux aléas climatiques et économiques. De plus, la santé des sols, améliorée par les pratiques régénératives, se traduit directement par la production d’aliments plus nutritifs et sains. Des sols riches et vivants sont en effet plus capables de retenir l’eau, de fournir les nutriments nécessaires aux plantes, et de soutenir une vie microbienne essentielle à la production alimentaire.

Au-delà de ses bénéfices environnementaux et nutritionnels, l’agriculture régénératrice offre également des avantages économiques significatifs. Les agriculteurs qui adoptent ces méthodes voient souvent une réduction de leurs coûts en intrants (pesticides, engrais chimiques), tout en augmentant la résilience de leurs cultures face aux stress climatiques. Ce modèle valorise les producteurs et rétablit un équilibre économique durable, dans lequel les pratiques agricoles ne sont plus une cause de dégradation mais un moteur de régénération.

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