L’agriculture régénératrice
Ces pratiques contribuent à la séquestration du carbone dans le sol, atténuant ainsi les effets du changement climatique, améliorent la rétention d’eau et la biodiversité, et réduisent le besoin d’engrais synthétiques.
En adoptant les principes de l’agroécologie, les agriculteurs peuvent donc infléchir le réchauffement climatique et augmenter significativement la capacité de stockage de carbone par les sols. Et stocker du carbone dans les sols, c’est retirer du CO2 de l’atmosphère.
L’agriculture occupe environ 40% des terres de la planète.
La transition de l’agriculture vers des pratiques régénératrices, plus vertueuses et stockeuses de carbone, est donc un levier majeur face aux enjeux du réchauffement climatique.
Les neuf commandements
de l’agriculture régénératrice
L’agriculture régénératrice a des points communs avec les principes issus de l’agroécologie, de la permaculture, de l’agriculture de conservation des sols, de l’agroforesterie.
On ne l’a pas inventée : elle se déploie dans le monde grâce à des agriculteurs talentueux et engagés et elle est soutenue par l’ONU et l’initiative 4 pour 1000 de la COP21.
Pour clarifier ce qu’est exactement l’agriculture régénérative, nous avons défini 9 commandements qui sont les piliers de l’accompagnement agronomique de nos agriculteurs.
couverture maximale des sols
Les plantes, lorsqu'elles poussent, réalisent de la photosynthèse et captent du CO2 dans l’atmosphère.
Par divers processus, le carbone est alors transformé sous forme organique (sucre, lipides, cellulose, lignine, etc.).
Ce carbone, des feuilles et des plantes, lorsqu’il est restitué au sol, lorsque la plante meurt, se dégrade et se transforme en humus. Les racines exsudent du sucre. Ce sucre est capté par la biologie du sol : bactéries et champignons. Les champignons transforment ces sucres en glycoprotéines stables (glomaline). Ce carbone organique vient se stocker dans le sol.
Plus il y a de plantes et de biomasse (végétation), plus les plantes réalisent de photosynthèse, plus elles captent de CO2 de l'atmosphère, plus le sol stocke de carbone.
diversification des cultures (dans le temps et dans l’espace) plantes compagnes et légumineuses
Les diversités de cultures permettent des diversités de gîtes et de couvert pour la biodiversité (bactéries, champignons, mésofaune, insectes, carabes, staphylins etc.).
La biodiversité, notamment des hyphes des mycorhizes, permet aussi d’avoir plus d’éléments minéraux capturés par les racines.
Plus il y a de systèmes racinaires différents, plus il y a de biodiversité !
travail minimal du sol, si possible semis direct ou Strip-Till
Le travail de sol fait varier le coefficient de minéralisation (k2). Plus une épaisseur/surface de sol importante est remuée, plus l’oxygénation/ oxydation du profil est importante, plus ce coefficient est important..
Ce coefficient (k2) dégrade la matière organique et libère du CO2. Donc moins les sols sont travaillés, moins le sol libère de CO2.
Le stockage de C02 devient alors plus important que le déstockage. Le sol augmentera alors en matière organique : c’est l’agriculture régénérative.
présence d’infrastructures agro-écologiques (haies, arbres, bandes fleuries)
Les infrastructures agro-écologiques sont les niches de la biodiversité auxiliaire. Plus la biodiversité a de gîte et de couvert, plus elle se développe. Cette biodiversité auxiliaire rend des services écosystémiques.
Les infrastructures écologiques permettent donc davantage de :
- Pollinisation (pollinisateurs indigènes)
- Lutte contre les ravageurs
- Corridor écologique
- Brise Vent
- Infiltration d’eau dans les couches profondes du sol
- Source de biologie (bactéries etc.., un chêne de 100 ans = 40000 espèces vivantes)
- Lutte contre l’érosion
- Beauté de paysage
- Source d’énergie renouvelable ou de carbone (bois, biomasse)
prépondérance du pâturage pour les herbivores
Les principes de pâturages tournant dynamiques décrits dans le livre d’André Voisin « La productivité de l’herbe » permettent d’augmenter considérablement la productivité. Il faut donc segmenter les parcelles de manière à avoir un chargement total qui mange l’herbe de la parcelle en 24h. Cela permet le lendemain de passer à une nouvelle parcelle et de laisser le temps à l’herbe de repousser. Ce temps de repousse est variable en fonction du contexte pédoclimatique et de la saison. Mais globalement respecter les cycles de l’herbe amène un gain en productivité.
dépendance minimale en approvisionnement extérieur en matière organique (fourrage, paille, couverts, fumier, compost)
La ferme doit produire un maximum de biomasse. Si elle importe de la matière organique, il y aura forcément un transport associé. Cela revient à appauvrir un lieu pour en enrichir un autre en utilisant des énergies fossiles pour le faire.
dépendance minimale aux intrants
Les intrants sont systématiquement une source d’émission. Les réduire au maximum, réduit de fait les émissions. De plus, les mycorhizes ayant un rôle essentiel dans la séquestration de carbone, l’ensemble des produits affectant leur efficacité est à proscrire progressivement.
pas d’azote de synthèse dans les prairies et diminution en grandes cultures
L’azote de synthèse est extrêmement générateur de gaz à effet de serre, tant par son utilisation que par sa production : environ 6 kg eq CO2 par kg d’azote pour la fabrication et environ 6 kg eq CO2 par kg d’azote pour son utilisation. (Dia’terre® 2017)
Les prairies sont des écosystèmes capables d’être productifs sans fertilisants. Lorsque l’azote de synthèse est utilisée, en plus de la génération de GES dont elle est responsable, elle vient diminuer les capacités de la biologie du sol et notamment les mycorhizes à participer à la fertilité des sols.
L’azote de synthèse vient aussi réduire le développement des légumineuses (plantes qui captent l’azote de l’air).
exploitation socialement responsable
ReGenération est une entreprise à mission et elle s’assure que les fermes partenaires soient justes sur un plan environnemental mais aussi social.
Pourquoi adopter
l’agriculture régénératrice ?
Valoriser financièrement les services écosystémiques et améliorer la rentabilité des exploitations.
Avoir un système plus résilient au niveau global et être moins dépendant de la hausse des coûts (GNR, électricité, eau, engrais…)
Contribuer à améliorer le microclimat local et contrecarrer les effets délétères du dérèglement climatique.
Améliorer la résilience des sols et diminuer son risque face aux aléas climatiques.
Revaloriser les fermes et le métier d’agriculteur
Ensemble, engageons-nous pour développer massivement cette agriculture durable
Vous êtes responsable d’exploitation agricole, intéressé.e à en savoir plus sur l’agriculture régénératrice ?
Nous pouvons accompagner et soutenir votre transition. Ensemble, bâtissons un avenir plus sain et plus durable pour l’agriculture.
Vous êtes un particulier désireux de s’engager dans la lutte contre le changement climatique ?
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